Maître d’ouvrage OPAC Saône-et-Loire
Type de marché Public
Maître d’œuvre ZoomFactor Architectes
Programme Transformation d’un bâtiment en petit collectif de 8 logements
Surface (SDP) 540 m²
Coût 800 000 euros HT
Calendrier Livré en Novembre 2016
Situé le long de la rue Philibert-Léon Couturier, dans le Secteur Patrimonial Remarquable de Chalon-sur-Saône, à proximité de la place de l’hôtel de ville, ce projet consiste en la réhabilitation d’un bâtiment remarquable datant de 1740 et en sa transformation en petit immeuble de 8 logements locatifs.
Parti architectural >
Le bâtiment principal construit vers 1740 est remarquable par son ordonnancement, son rez-de-chaussée surélevé et son fronton triangulaire. L’édifice a été répertorié dans l’ouvrage de référence, Histoire des Maisons de Chalon, écrit par Raoul Violot en 1969, qui a servi de base à l’établissement du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur de Chalon-sur-Saône. Construit perpendiculairement à la rue, l’édifice se développe sur 2 niveaux d’élévation sur un sous-sol semi-enterré faisant office de soubassement et sur 9 travées régulières. Le large fronton orné d’un oculus embrassant 5 travées de largeur est centré sur la 6e travée. L’ensemble est accessible par une cour délimitée par une grande porte flamande en ferronnerie, ornée de volutes, délimitée par deux piliers surmontés de vases d’amortissements en forme de pot-à-feu ; dans laquelle est ménagé une porte piétonne. La réhabilitation du bâtiment existant en petit collectif de 8 logements a été effectuée en restaurant les éléments remarquables de l’édifice, comme l’escalier d’origine et les façades. L’ensemble est accompagné d’un aménagement végétalisé dans la cour, en remplacement d’une surface en enrobé. Cette opération permet d’offrir un espace en pleine terre et un cheminement pavé bordé de bornes d’éclairage en bois et métal, et de jardinières.
Caractéristiques techniques >
Pour mener à bien les opérations de restauration, les menuiseries des façades sur rue et sur cour ont été remplacées par des croisées en chêne à profils XVIIIe à mouton et gueule-de-loup et petits-bois, avec imposte fixe et ouvrant à la française, dont les parties claires sont isolées par du double-vitrage. Les serrureries et quincailleries anciennes ont été réutilisées. Les volets persiennés en bois ont également retrouvé leur unité et disposition d’origine. Les façades ont été enduites d’un mélange de chaux de teinte claire et de sable de Saône afin d’obtenir une teinte locale sur lequel a été appliqué un badigeon de finition et de protection.
Environnement >
L’opération a permis l’amélioration du comportement thermique intrinsèque du bâtiment puisque les menuiseries et la toiture qui sont d’importants postes de déperditions thermiques ont été restaurées. Le remplacement des menuiseries a permis la mise en place de double vitrage sur l’ensemble de l’édifice et le renforcement de l’isolation. En végétalisant la cour, l’opération participe au développement et au maintien de la biodiversité dans la ville mais permet également de diminuer les surfaces imperméables en milieu urbain dense. Le projet favorise ainsi la captation et l’infiltration des eaux pluviales sur la parcelle et permet de limiter le rejet des eaux d’écoulement dans le système de canalisations de la ville pour éviter la saturation de ce dernier.